Pourquoi ce livre ?
Il y a des livres qu’on choisit d’écrire, et d’autres qui s’imposent. Celui-ci m’a été soufflé dans les silences de mes balades en nature, dans les manques, des les questionnements, dans les nuits sans sommeil.
J’ai perdu un enfant, puis mon beau-père. J’avais perdu le boulot de ma vie et tous mes repères aussi. Écrire un livre sur le deuil, ce n’était pas une stratégie ni une thérapie. C’était une nécessité.
Je sais qu’il existe déjà beaucoup de livres sur le deuil. On en trouve en librairie, dans les bibliothèques, dans les groupes de soutien. Mais malgré cela, j’ai ressenti le besoin de déposer mon histoire. Avant même de pouvoir écrire, j’ai eu besoin d’écouter. Écouter d’autres personnes endeuillées. Ecouter leurs histoires, leurs façons uniques de traverser la perte. Ensuite, j’ai ressenti ce besoin d’écrire à partir de mon propre vécu, nourri de ces voix qui m’ont fait voir le deuil sous tellement d’autres angles. Parce que le deuil n’a pas qu’un seul visage, et que chaque récit entendu est venu élargir ma compréhension avant de devenir une page écrite.
Au-delà de mon histoire personnelle, j’avais aussi besoin d’interroger la manière dont on parle du deuil aujourd’hui — ou, dont on n’ose pas en parler. J’ai voulu explorer ce que notre époque, nos réseaux sociaux, nos habitudes culturelles font de cette expérience universelle. Comprendre comment on vit le deuil dans une société qui valorise l’efficacité, la reprise rapide, le sourire affiché, le retour à la normalité. C’est ce regard-là, plus large, plus sociologique, qui m’intrigue. Sans jargon, mais avec lucidité.
Je n’avais pas envie d’un manuel, ni d’un journal intime. J’ai voulu un livre qui puisse accueillir la complexité du deuil, sans l’expliquer ni l’adoucir à tout prix. Un livre qui parle vrai, même quand c’est inconfortable. Un livre qui fasse du bien, sans promettre de guérir.
Écrire en dehors des cases
Le deuil n’est pas linéaire. Mon écriture non plus. Certains chapitres sont venus d’un seul trait, d’autres ont été réécrits cinq, dix fois, changé de place ou même enlevés. Je voulais garder une cohérence de ton tout en acceptant les ruptures, les respirations, les contradictions. Le style est parfois doux, parfois cash, triste et parfois presque poétique. Comme le deuil.
J’ai jonglé entre récits personnels, témoignages, réflexions, références culturelles ou scientifiques. Et toujours cette question en toile de fond : qu’est-ce qui peut vraiment aider une personne en deuil, sans lui imposer un mode d’emploi? Qu’est-ce qui m’a aidé et qui pourrait en aider d’autres ?
Doutes, hésitations
Je suis communicante mais ne suis pas autrice de métier. Ce livre sur le deuil est mon tout premier manuscrit. Et, j’ai adoré l’écrire. Contrairement à ce que certains m’ont demandé, non, ce n’était pas trop lourd comme thématique. Écrire sur le deuil ne m’a pas pesé, bien au contraire : c’était fluide, vivant, presque évident par moments. J’aurais pu écrire sur l’amour, mais j’ai choisi d’écrire sur le deuil. En fin de compte, ce n’est pas réellement différent…
Les doutes ne sont venus qu’à la toute fin. Juste après l’avoir envoyé à des maisons d’édition. C’est là, alors que tout prenait forme, que j’ai eu envie de tout laisser tomber. Pourquoi ce blocage ? Je ne le sais pas encore vraiment. Peut-être la peur d’aller encore plus loin. Ou celle de ne pas être entendue et de ne pas arriver à partager ce qui m’a aidé.
Ensuite, j’ai continué sur ma lancée et je me suis concentrée sur la rédaction de ce blog.
Ce que je sais, c’est que ce livre m’a tenue debout autant que je l’ai porté et que le blog m’a amené encore plus loin. Et ça, rien ni personne ne pourra me l’enlever. J’espère que ce que j’y dépose, ce que je partage pourra aider d’autres personnes.
Et maintenant ?
En attendant que le livre soit publié, je vous ouvre les portes des coulisses et de parties enlevées ou des nouvelles thématiques non abordées dans le livre mais qui trouvent leur place sur ce blog.
Ici, j’ai envie de partager des extraits, des inspirations, des questionnements lié au deuil d’un proche mais aller encore plus loin que dans mon livre: aborder tous types de deuil. Et peut-être même de recueillir vos échos sur vos propres deuils, sur la façon dont vous les vivez ou les avez vécu.
Parce qu’un livre commence seul, mais il vit vraiment lorsqu’il entre en résonance avec les autres.
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Dites-le-moi en commentaire. Mon livre sur le deuil sera bientôt publié. Si vous êtes intéressé à le lire, laissez votre e-mail ici. Je vous enverrai des nouvelles dès sa sortie.
