Alléger sa charge mentale lors d’un décès avec des conseils pratiques

Alléger sa charge mentale après un décès

Des conseils pour traverser les premiers jours après le décès

Un décès, c’est un choc. Même lorsqu’il est attendu, même quand on s’y était « préparé », rien ne prépare vraiment à l’après. Car au chagrin s’ajoute une réalité brutale : il faut agir. Organiser les funérailles, trier les affaires, prévenir les proches, prendre des décisions importantes, signer des papiers, coordonner les rendez-vous… En quelques heures, la charge mentale explose.

Et bien souvent, c’est l’un des proches — celui qu’on sent le plus solide, le plus « capable » — qui endosse tout. Par réflexe, par amour, par devoir. Sans forcément dire que c’est trop, sans oser demander de l’aide. Cette personne, c’est parfois un parent, un enfant adulte, un conjoint… ou vous. Et sa charge mentale, à force de tout porter pour les autres, devient saturée mais cela ne se voit peut-être pas.

Cet article propose des conseils concrets pour alléger sa charge mentale lors d’un décès, apaiser cette tempête intérieure, et traverser les premiers jours avec un peu plus de souffle et de douceur.

Quelle est la différence entre charge mentale lors d’un décès et lors du deuil ?

Deux réalités liées, mais distinctes

Alléger sa charge mentale lors d’un décès concerne essentiellement les premiers jours : l’organisation des obsèques, les démarches urgentes, la gestion logistique et émotionnelle immédiate.

En revanche, la surcharge mentale lors d’un deuil désigne la pression qui s’installe sur le long terme : pensées persistantes, fatigue chronique, charge émotionnelle invisible, fragilité progressive.

Pour aller plus loin après cette étape initiale, lisez également : Apaiser la surcharge mentale lors d’un deuil intense, un article complémentaire qui aborde la surcharge émotionnelle et mentale durable qui peut s’installer après les funérailles. Les deux articles se complètent, en vous accompagnant à chaque étape.

Une charge mentale invisible, mais bien réelle

Quand tout devient urgent et trop lourd

Ceux qui n’ont jamais eu à organiser des funérailles l’ignorent souvent : dans les heures qui suivent un décès, tout s’enchaîne. Il faut contacter les proches, appeler une entreprise de pompes funèbres, prévenir l’administration, vérifier s’il y a un testament, penser aux lieux (cimetières, lieux de cultes), aux textes, aux fleurs, à l’avis de décès, à répondre aux gens, à organiser les funérailles.

Mais aussi parfois : il faut gérer un héritage complexe, trier des papiers, vider déjà éventuellement un logement, répondre aux attentes des uns et des autres.

Tout cela pendant que vos émotions sont mises à rude épreuve, que vous êtes fatigué·e, peut-être en pleurs. Cette charge mentale peut-être épuisante. Elle est faite de petites et grandes décisions qui s’enchaînent, de tensions familiales et de délais à respecter. Se ménager un minimum lors d’un décès est une nécessité pour pouvoir avancer par après dans le deuil.

Accepter l’aide pour alléger sa charge mentale

Vous n’avez pas à tout porter seul·e

Beaucoup veulent aider mais ne savent pas comment. Lorsque quelqu’un vous dit « Dis-moi si je peux faire quelque chose », osez répondre concrètement.

Acceptez l’aide de vos proches. Vous n’avez pas à tout faire seul·e. Même si la tentation est grande de tout contrôler pour que les choses soient faites comme vous le souhaiteriez, déléguer certaines tâches peut soulager. Cela peut être de :

  • Demander à un proche de prévenir certains amis ou collègues.
  • Confier à une entreprise de pompes funèbres les démarches administratives.
  • Faire appel à un·e notaire, même pour un premier échange.
  • Laisser quelqu’un d’autre gérer les aspects logistiques du jour des funérailles (voiture, musique, réception…).
  • Oser dire:
    • « Peux-tu prévenir la famille côté X ? »
    • « Tu pourrais m’accompagner à la mairie / commune ? »
    • « Pourrais-tu gérer la musique pour la cérémonie ? Voici la liste. »

Ce ne sont pas de “petites” demandes. Ce sont des aides précieuses.

Conseils pratiques pour alléger sa charge mentale lors d’un décès

Conseils pratiques pour alléger sa charge mentale lors d’un décès

Des repères simples pour retrouver un peu de souffle

  • Prioriser : Ne traitez que l’essentiel. Le reste peut attendre.
  • Déléguer : Confiez certains volets à des proches ou professionnels.
  • Éviter la perfection : La sincérité prime sur la perfection.
  • Faire des pauses mentales : Accordez-vous 10 minutes de respiration. Aérez-vous.
  • Noter et cocher : Créez une check-list, cochez l’essentiel, soufflez entre deux.

Et après les obsèques ?

Une fois les cérémonies passées, une autre forme de surcharge mentale peut survenir : plus sourde, plus longue, plus intérieure. C’est celle que nous explorons dans l’article : Apaiser la surcharge mentale lors d’un deuil intense

Mais si vous êtes ici, à chercher comment alléger cette pression, c’est que vous avez envie ou vous faites déjà ce qu’il faut pour prendre soin de vous, à votre manière.

Alléger sa charge mentale, c’est un acte de soin. Ce n’est pas fuir la réalité, c’est lui survivre un peu mieux.

Prenez ce dont vous avez besoin. Laissez le reste. Et souvenez-vous : vous avez le droit d’y aller doucement.

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Photo de Marie Brasseur, auteure

Je suis Marie Brasseur

J’écris sur le deuil pour mieux comprendre ce qu’il transforme en nous et autour de nous.

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