Pourquoi c’est si difficile d’exprimer ses condoléances
Il n’y a pas de formule parfaite. Pas de phrase miracle pour exprimer ses condoléances au mieux. Mais par contre, il y a ce besoin, souvent non-anticipé, de dire quelque chose à la personne endeuillée, de témoigner, d’adresser une pensée, même minuscule. Une façon d’être présent, sans l’envahir. De dire à l’autre que sa peine est vue, ressentie, accompagnée.
Il m’est arrivé de vouloir exprimer mes condoléances et de le faire maladroitement. Sur le moment, je n’ai pas réfléchi. Les mots sont sortis comme ils pouvaient, sans que je ne puisse les retenir. Et aujourd’hui encore, une vingtaine d’années plus tard, je trouve ma phrase stupide quand j’y repense. Complètement déplacée.
Cela peut arriver à tout le monde. Parce qu’on est déstabilisé, ému, gêné, ou simplement pris de court. L’important, c’est de se rappeler que, même imparfaite, notre démarche part souvent d’une intention sincère.
Dans cet article, je partage des exemples de textes de condoléances courts, et vous donner des idées afin de trouver les mots les plus justes et sincères.
Dire quelque chose, même peu, reste un geste important
Face à la mort, certains se taisent, ne trouvent pas les mots. Non par indifférence, mais par peur. Peur de mal faire. De déranger. D’être maladroit. Et pourtant, un message, une phrase, un regard posé au bon moment peut tout changer.
Il y a chez certains ce réflexe de retrait. L’idée qu’un silence respectueux est mieux qu’un mot risqué ou maladroit. Alors, le simple « toutes mes condoléances » est la seule chose qui sorte. Malheureusement, ça sonne parfois un peu creux et est vide de soutien. Et parfois, dans certains cas, c’est vrai que le silence aurait peut être été plus noble qu’une maladresse…
Ce que ressent la personne endeuillée en l’absence de message
L’absence de message peut être reçue comme une absence de considération par la personne en deuil.
Dans les jours qui suivent une perte, un simple mot peut tenir lieu de bras tendu. Il ne s’agit absolument pas de combler ou d’imposer une présence. Il s’agit d’avoir été là. Même à distance.
Un message court, une carte, un appel, un emoji même suite à une publication sur les réseaux sociaux, parfois, fait du bien. Cela fait passer le message que : “je vois ce que tu vis, je n’ignore pas ta peine”. Ce n’est pas tout, mais c’est déjà beaucoup.
Quand les mots manquent pour exprimer ses condoléances
Il arrive que rien ne vienne. Que la peur de mal faire prenne toute la place et que l’on ne sache rien dire pour exprimer ses condoléances. Ou qu’une émotion ancienne remonte, bloquant tout l’élan que vous aviez. Certains messages sont écrits et ré-écrits ne sachant pas quelle version garder et partager à la personne endeuillée.
Il arrive aussi qu’un message ne soit jamais envoyé, puis que le temps passe… et qu’il semble trop tard pour l’envoyer.
Mais ce n’est jamais trop tard.
Même en retard, un mot de condoléances reste précieux
Même un message tardif, même un mot après une hésitation, fait du bien à la personne endeuillée. Vous n’imaginez pas à quel point, justement, recevoir un message alors que tout le monde semble avoir oublié votre deuil peut faire du bien.
Et si les mots semblent maladroits ?
Il arrive que les mots tombent à côté. Que l’on réalise, après coup, qu’ils n’ont pas réconforté, qu’on les a mal choisis. Ou pire encore : qu’ils ont peut-être blessé. Ne vous inquiétez pas non plus. Cela peut être rattrapé.
Dans ces cas-là, revenir sur ses mots n’est pas un échec. Au contraire, c’est une preuve de grande sincérité. Vous pouvez toujours revenir sur ce que vous avez dit ou écrit, même quelques jours après. En vous excusant, en disant que vous vous rendez compte que vos mots ont peut-être été mal choisis mais que vous pensez à la personne et souhaitiez simplement lui dire
Si le message était envoyé par écrit, il peut être assumé, écrit à nouveau, avec des mots mieux choisis ou une délicatesse mieux exprimée. N’ayez pas peur de vous montrer vrai, sensible et d’assumer. Cette fragilité permet souvent de créer un lien.
Vous pouvez par exemple vous exprimer comme ceci :
« Je me rends compte que mes mots n’étaient peut-être pas justes dans mon message précédent. Mais je voulais simplement dire que je pense à toi. »
La personne endeuillée ressentira l’honnêteté. Et c’est souvent cela qui touche. La sincérité rattrape souvent les maladresses.
Les formes ont changé, pas le besoin
Exprimer ses condoléances ne passent plus uniquement par une lettre manuscrite ou une présence physique. Aujourd’hui, elles s’expriment aussi par téléphone, SMS, WhatsApp, email, message vocal, commentaire sur les réseaux sociaux.
Ce n’est pas moins sincère.
C’est simplement une autre manière de se montrer présent, avec les outils d’aujourd’hui.
SMS, messages vocaux, réseaux sociaux…
Un message bref sur un écran peut parfois porter plus de chaleur qu’un discours banal ou un simple « toutes mes condoléances ».
Dans un monde connecté, les condoléances s’envoient aussi vite que l’émotion surgit. Mais il se peut qu’une personne passe rapidement à autre chose après avoir lu ou vu un avis de décès sur les réseaux sociaux. On scrolle, on perd le fil et on oublie le fait qu’on n’ait pas réagi ou envoyé directement un message pour exprimer ses condoléances et la prochaine fois que l’on se connecte en ligne on ne voit plus la publication.
Gardez en tête que toutes condoléances peuvent cependant arriver plus tard, même sur les réseaux sociaux, même dans un monde où l’on scroll et passe d’une chose à l’autre.
Il n’est jamais trop tard pour faire sentir sa présence et son soutien lors d’un deuil. D’autant plus avec les outils digitaux à disposition d’une grande majorité de personnes.
Écrire ou appeler pour exprimer ses condoléances ?
Il n’existe pas de bonne réponse à cette question.
Le bon canal pour exprimer ses condoléances est souvent celui qui correspond à la relation que l’on entretient, à la personnalité de la personne endeuillée, mais aussi à ce que l’on se sent capable d’exprimer et au format qui nous convient le mieux.
Les différentes façons d’exprimer ses condoléances
Un message écrit permet de poser les mots avec plus de calme. Il laisse à l’autre la possibilité de le lire au moment qui lui convient. L’écrit rassure, structure. Il peut aussi rester sans réponse — et retenez que c’est acceptable.
Un appel peut offrir une chaleur immédiate, une voix tremblante, une écoute réelle. Mais il peut aussi être envahissant si la personne n’est pas en état de parler ou si ce n’est tout simplement pas le moment pour elle car elle doit gérer des tas de choses en plus de ses émotions.
Un message vocal est un entre-deux. Il porte l’émotion sans imposer l’échange. Mais n’oublions pas que certains n’aiment pas les messages vocaux, notamment sur Whatsapp et Messenger (Je suis pro messages vocaux. J’adore entendre la voix et le ton de ceux qui m’en laissent et écouter les vocaux au calme, quand c’est le bon moment pour moi).
Une carte manuscrite ou une lettre reste un geste fort pour exprimer ses condoléances. Elle se garde pendant un moment sur un meuble, longtemps dans une boîte ou un tiroir. De plus, on les trouve dans de nombreux supermarchés ou librairies.
Chaque forme de condoléances a sa légitimité. Que vous écriviez ou appeliez, l’essentiel n’est pas dans le support, mais dans l’intention et dans les mots choisis.
Exemples de textes de condoléances courts, mais sincères
Voici quelques exemples de textes de condoléances relativement courts mais sincères qui pourraient vous aider. Ils peuvent servir de point de départ, ou être repris tels quels, selon ce que vous ressentez.
Des condoléances neutres et « passe partout »
– Sincères condoléances. Pensées respectueuses à vous et à vos proches.
– Une pensée silencieuse pour vous accompagner dans cette épreuve.
– Tristesse partagée à l’annonce de cette perte.
– Toutes nos pensées vont vers vous aujourd’hui.
– Peu de mots, mais beaucoup d’émotions. Sincères condoléances.
Des condoléances personnelles et plus proches
– Je pense à toi très fort. Qu’il y ait autour de toi douceur et présence en ce moment douloureux.
– C’est avec beaucoup d’émotions que j’ai appris cette nouvelle. Je pense à toi (et ta famille).
– Mon cœur est tout près du tien dans cette épreuve.
– Je suis là. En pensées, en silence, ou en parole si tu as besoin de parler.
– L’absence laisse un vide, mais l’affection reste.
Des condoléances délicates et poétiques
– Les mots me manquent… mais sache que je pense énormément à toi
– Que les souvenirs doux apaisent peu à peu ton chagrin.
– Dans la fragilité de l’instant, une lumière discrète demeure et restera à jamais.
– Le cœur garde les traces que le temps ne peut effacer.
– Pensées tendres et silencieuses dans ce moment si douloureux.
Des condoléances dans le cadre professionnel
– Nous vous adressons nos condoléances les plus sincères.
– Toute l’équipe pense à vous dans ce moment difficile.
– En pensées avec vous et vos proches. Courage et soutien de la part de toute l’équipe.
– Nos pensées vous accompagnent en toute discrétion.
– Un soutien respectueux de toute l’équipe, à distance mais bien réel.
En conclusion
Un message de condoléances ne guérit pas. Il ne comblera pas l’absence. Mais il compte et peut peut adoucir le deuil. Exprimer ses condoléances, même maladroitement, c’est témoigner de sa présence, de son humanité et montrer que l’on est touché par la situation que cette personne vit.
Dans l’impossibilité de faire grand chose, envoyer un message de condoléances est une preuve de sensibilité qui n’est jamais ignorée. Retenez bien ceci. Et dans le deuil, toute forme d’humanité est un soutien.
